J'ai la flemme de relire tous les posts donc si ce que je dis est déjà apparu, corrigez moi (pas trop fort les coups de fouet quand même XD).
Je passe outre le problème du statut des enseignants-chercheurs, c'est un sujet que je ne maitrise pas du tout.
Par contre, j'ai envie de donner mon point de vue en tant qu'étudiante en IUT puisque tout le monde semble aller à la fac.
Pour faire simple, si la LRU passe les IUT ferment. Pourquoi?
- Cette loi envisage de retirer la part de budget que reçoit les IUT afin de laisser les facs gérer cette part toutes seules. Ces budgets qui reviennent aux IUT sont les même dans toute la France. Le diplôme est donc obtenu de la même façon partout, avec les mêmes programmes et les mêmes moyens. Si les facs gèrent ce budget, les IUT récolteront des miettes et certains seront plus favorisés que d'autres. Les diplômes perdront donc leur valeur nationale.
- Un nouveau système de calcul du budget, appelé SYMPA (je rigole pas, c'est vraiment son nom), est censé permettre de faire des économies aux IUT, ça passe tout naturellement par la suppression de postes de professeurs. Nous sommes déjà en manque alors quand le gouvernement envisage de supprimer 7 postes sur 12 en nous affirmant que nous avons trop d'enseignants, c'est faux! Pour preuve, nos classes sont à peu près aussi surchargées que celles au lycées (nous étions 36 dans ma classe au lycée), les assistants manquent en travaux pratiques et les professeurs sont complètement débordés.
- Les IUT sont des ascenseurs sociaux très importants (plus de un tiers des étudiants sont boursiers) et ceux qui en sortent sont très appréciés des entreprises car recevant un enseignement à la fois pratique et théorique.
Et puis, cette histoire de supprimer les filières dites non rentables me hérisse le poil. Même si on se fout un maximum de tous les étudiants en littérature et consort, il faut quand même reconnaître qu'ils sont sacrément utiles en terme de communication et surtout de mémoire de la civilisation.
Si les régimes fascistes s'en prennent toujours en premier au intellectuels, c'est pas pour rien puisqu'ils sont censé représenter l'esprit critique de notre société.
Je ne dis pas que l'éducation ne doit pas être réformée, bien au contraire, mais que les concernés aient quand même un minimum leur mot à dire au lieu de voir de plus en plus de lois passées en force et que le gouvernement vient ensuite nous dire que si on n'est pas d'accord c'est parce qu'on a rien compris à cette loi. C'est fatiguant d'être toujours pris pour un con.