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[align=center]Editeur : Capcom
Développeur : Clover
Type : Aventure/Action
Multijoueurs : Non
Sortie : 08 février 2007
Classification : Déconseillé aux - de 12 ans [/align]
Les jeux d’aventure action sont nombreux, mais rares sont ceux réussissent vraiment à tirer leur épingle du jeu. Okami fait partie de ces derniers. Sorti tout droit des légendes et mythes japonais, il vous plonge dans une ambiance inhabituelle, mais prenante et enivrante. Aux commandes de la déesse du soleil réincarnée en louve, il vous faudra parcourir le magnifique pays du Nippon et le délivrer du mal. Basique me direz-vous, oui mais pas tant que ça. Disponible sur Playstation 2 depuis le 08 février 2007. Prenez vos pads et préparez vous à vivre l’aventure la plus originale de ce début d’année !
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Il y a longtemps, très longtemps, dans le Nippon ancien, existait le petit village de Kamiki. C’était un village très paisible où chaque arbre était vénéré comme un Kami (dieu japonais). Cependant la vie n’était pas toujours aussi rose que les fleurs des cerisiers. En effet, chaque année, pendant la fête de Kamiki, Orochi, le terrible dragon à huit têtes, choisissait une jeune demoiselle pour qu’elle lui soit sacrifiée. Il y a cent ans, cette demoiselle était la promise du grand guerrier Izanagi. Ce dernier, légèrement contrarié, partit en quête du dragon pour lui faire tâter de son épée. Il était "accompagné" d’un loup appelé Shiranui, à cause de sa couleur blanche. Ensemble, ils terrassèrent le dragon, et rentrèrent triomphants au village. Mais Shiranui gravement blessé, mourut peu de temps après. Ils érigèrent une statue à son effigie et la vie fut bonne pendant cent ans.(juste pour l'info l'histoire est un peu plus compliqué que ça^^)
Ce n’est qu’après une longue et fastidieuse intro (comptez au moins vingt minutes avant d’en voir le bout), dessinée sur papier de riz, que vous prenez les commandes. Vous êtes réveillé par Sakuya, le Kami du cerisier divin. Elle vous explique brièvement la situation, à savoir que les démons sont de nouveau dans le Nippon, que le monde est en train de sombrer du côté obscur et qu’il faut faire quelque chose. Le scénario signé Hideki Kamiya, loin d’être d’une complexité affolante, suffit amplement à vous transporter dans un monde qui surprend et émerveille.
Le loup dont vous prenez les commandes se révèle en fait être une louve et qui plus est la réincarnation de la déesse du soleil. Préparez vous à lui faire explorer des donjons, sauver des villages et accomplir beaucoup de quêtes annexes. La ressemblance avec Zelda Twilight Princess saute aux yeux dès les premières minutes de jeu. Tout d’abord, on dirige un loup qui tente de se débarrasser de l’obscurité qui envahit le monde. Ensuite, on a une bestiole comique qui s’installe sur notre dos et vous guide pendant tout le jeu. C’est aussi un jeu d’aventure où l’on progresse en résolvant des énigmes ou en explorant des donjons pour gagner de nouvelles aptitudes. Je vous entends déjà dire « encore un jeu qui copie l’excellence et qui n’a rien pour lui ». Je vous arrête tout de suite. Okami est sorti bien avant Zelda ce qui prouve qu’il ne lui a rien emprunté En fin de compte, vous le constaterez vous-même, les deux jeux n’ont de ressemblances que pour qui n’y a pas joué.
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Qui dit Kami, dit forcément pouvoirs divins. Et des pouvoirs, on en a ! Dès le début du jeu, on vous apprend l’art ancestral de la calligraphie japonaise. Bon, c’est un peu exagéré, mais on aura quand même à maîtriser le pinceau, puisque la grande innovation du jeu est d’agir directement sur l’environnement en dessinant dessus. Le simple fait de presser une touche fait freezer le jeu et apparaître un pot de peinture et ainsi qu’un pinceau. Le joystick gauche est utilisé pour diriger le pinceau. Une fois qu’on a saisi les bases des mouvements, on a juste à appliquer un trait par ci pour découper un arbre ou un monstre, un cercle par là pour faire renaître la nature ou créer un nénuphar sur l’eau. Ne vous attendez pas non plus à vous transformer en Miyazaki dès les premières heures de jeu, vos premiers cercles ne rendront pas vos profs de géométrie fiers de vous ! Le pinceau est un art qui s’apprend avec l’expérience et la patience.
Les pouvoirs de la louve ne s’arrêtent pas non plus à poser de l’encre sur une feuille pour créer ou détruire toute sortes de choses. Au fur et a mesure de votre aventure, vous gagnerez de nouvelles armes que vous équiperez selon votre choix. Vous disposez de deux emplacements : l’un pour l’arme primaire, l’autre pour l’arme secondaire. À vous de faire vos choix pour privilégier l’arme que vous préférez. En cela le jeu se rapproche d’un RPG. En plus de gérer votre équipement, vous aurez un inventaire avec divers objets qui vous apportent de la force, vous rétablissent de la vie, ou augmentent votre défense. Tous les menus sont contenus dans ce que les développeurs appellent l’éventail. Ce dernier comporte aussi un journal des quêtes, qui se révèle être très pratique quand on est perdu, ou que l’on a zappé un des nombreux dialogues. On y trouve aussi un bestiaire, un livre des techniques maîtrisées au pinceau, et tout un tas d’informations plus ou moins utiles à la progression du jeu.
Passons aux combats. Ces derniers ne sont pas aléatoires, mais presque. Les ennemis n’apparaissent pas directement dans le monde, sauf exception de cinématiques. Ils sont symbolisés par des rouleaux de parchemin maudit qui se promènent. En les touchant, on entre dans un nouvel écran où les monstres apparaissent les uns après les autres et n’attendent que de se faire botter les fesses en temps réel par vos armes et pouvoirs. Les combats sont aussi symbolisés par des sortes de portails qui, une fois franchis, vous font passer en mode combat.
Chacune de vos actions sera récompensée par des sphères de bonheur. Ces dernières représentent vos points d’expérience. Ils vous permettront d’augmenter vos capacités. Dans l’éventail, il y a un écran compétences. Ces dernières ne demandent qu’à évoluer en dévorant les sphères de bonheur que vous avez récupérées en aidant les gens ou en restaurant la nature.
conclusion:
Doté d’une ambiance unique où la mélancolie côtoie le burlesque, Okami dépasse le cadre du simple jeu comme seuls de très rares titres peuvent se féliciter de l’être. Okami est une œuvre d’art aux richesses multiples, aussi bien sur la forme que dans le fond. Ne vous laissez pas abattre par les nombreux dialogues (notamment en début de partie), vous passeriez à côté d’une aventure exceptionnelle, d’une durée de vie supérieure à 30 heures, sans compter les nombreuses mini-quêtes et autres objets à collecter par ailleurs. Les développeurs de Clover Studio peuvent être fiers de leur bébé. Le studio n’existera plus après le mois de mars 2007 mais Okami risque fort de rayonner pendant très longtemps. Il a déjà inspiré les plus grands, à savoir Nintendo et son Twilight Princess dont la métamorphose de Link en loup est une référence évidente. Quand le maître copie l’élève, on ne peut que saluer le travail accompli par Clover. Okami est un chef d’œuvre.