Chapitre lu.
Sympatoche.
A la première lecture, cette First Genéisation de la Guerre m'a laissé perplexe. Au lieu de tendre vers le climax, j'ai trouvé que cela dédramatisait plutôt la menace de Madara et du Juubi. Mais en relisant ça le fait quand même. Surtout que pour ce chapitre, Kishi arrive à faire briller, plus ou moins, bon nombre de personnages secondaires. Même si on peut regretter que cela se fasse uniquement contre des pseudos ennemis.
On a la mise en avant de trois Teams, la 7, la 8 et la 10. La mise en scène est certes un peu sommaire, dans le style un peu catalogue publicitaire, mais à sa décharge, Kishi n'a que 17 pages pour nous signifier qu'il n'a pas oublié les autres ex-genins. Pas simple comme exercice je me dis. C'est tout le problème d'avoir trop de personnages pas suffisamment important pour être régulièrement au premier plan, mais pas suffisamment insignifiant pour les reléguer aux oubliettes ad vitam aeternam. A la réflexion, c'est peut-être là le péché originel de ce manga.
Pour en revenir à ce chapitre, les 64 poings du Hakke d'Hinata claquent pas mal. Les fans d'Hinata et du taijutsu des Hyuuga doivent être contents je me dis. C'est bien fait ici en plus.
Aussi, j'ai bien aimé la petite touche d'humour dans ce chapitre. Cette ironie de Shikamaru par lequel Kishi semble envoyer un message subliminal aux lecteurs : "Plus, it'd be a shame if that's all it took for our highlight scene" - mangapanda.com (trad non littérale : De plus, quelle honte ce serait si nous n'avions que cela à montrer pour notre scène sous les projecteurs).
Quant au fail de Sai, ça casse un peu l'ambiance. J'imagine que c'est pour montrer aux lecteurs que les créatures jubiesques ne sont pas aussi innofensives qu'elles en ont l'air. Dommage que Kishi utilise le "redoutable" Sai pour la démonstration... Au passage, Naruto qui allonge son bras pour rattraper son partenaire, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à One Piece, bien que n'étant pas vraiment un lecteur de ce manga.
Enfin, d'un point de vue graphique, quelques plans esthétiques comme la première page avec Sasuke et Naruto, celle avec une Hinata "unleashed" ou bien sûr l'invocation en dernière page. Sinon pour le reste, on est dans l'habituel, c'est à dire le passable, le moyennement travaillé.
Donc au final, pour ma part, sans casser des briques, on reste dans du chapitre qui se lit bien. Si, jusqu'à la fin, Kishi parvient à maintenir son manga à flot ainsi en évitant les récifs et les icebergs de la lenteur ou de la maladresse dans la mise en scène comme cela a pu être le cas pendant cet arc de la guerre, je serais satisfait.