Confidences à Allah c'est le premier roman de Saphia Azzeddine. C'est un monologue fiévreux, porté par une rage irrépressible, que la verve et l'humour rendent encore plus acérée. C'est un témoignage direct, cru, sur l'oppression des femmes, mais aussi, et d'abord, le portrait d'une jeune fille : Jbara, résolue à exister par elle-même, et qui ne se soumettra pas.

Résumé :

A qui parler quand on est pauvre, perdue, rejetée de sa famille ? Jbara, petite bergère des montagnes du Maghreb, parle à Allah. Il est, dans un monde qui ne voulait pas d'elle, son seul confident. Elle lui raconte sa vie, la misère, le mépris, son père ignorant et brutal qui la traite en servante, les hommes qui la traitent en objet, la découverte progressive du pouvoir de la beauté, la prostitution, la prison, le désir d'ailleurs : une vie semblable à tant de vies de femmes, aujourd'hui.

Il coute 15€ (Édition Léo Scheer).

Pourquoi j'ai aimé ce livre ? Parce qu'il a pour moi que des points positifs :
- Il est facile a lire, limpide, en 2h on a fini le roman.
- Il est poignant et intéressant, sur la vie de cette jeune fille dans ce coin du monde.
- Il est surtout très drôle malgré la misère du personnage. C'est drôle et pathétique. Et le personnage a une façon de parler très cru avec des expressions géniales, son franc-parler nous emmène au cœur de la cruauté de son existence. Et c'est tout sauf pompeux et lourd donc très agréable à lire.

Le roman a été aussi adapté au théâtre.

Il est accessible à tout le monde et je le conseil à tout le monde.