Bon, sur le côté révoltant, pas de lézard, il est vrai que c'est horrible (et qu'en soit je ne comprendrai jamais qu'un être humain, cet être humain qui se croit, parce que doté d'une conscience, si supérieur à l'animal, soit capable de faire à d'autres êtres vivants ce pour quoi il s'indignerait si cela était commis sur un de ses semblables, et qui plus est capables d'en être fiers au point de se filmer et de l'étaler au grand jour).
Cela dit, internet est un peu le lieu où tu croises de bons comme de mauvais trucs. Je ne sais pas si tu as eu vent de cette affaire, Anuzuka, mais il n'y a pas longtemps, un morveux s'est amusé à poster sur Youtube une vidéo où il s'amusait à torturer son chat. Ni une ni deux, les internautes on dégoté son adresse et l'ont balancé aux flics (le bonheur !).
Niveau sanctions... de toute façon même en France, il n'y a pas de vraie dureté, au point de faire renoncer à ces actes (de ce côté, je pense que le "salut" se trouve, en tout cas chez nous, dans ce qu'accomplissent des bénévoles de la SPA). Quant aux médias... C'est un peu la même réflexion que je m'étais faite lorsqu'il y a eu le fameux ras-de-marée de 2004. Face à la vague de don presque irrationnelle de la part du public, une campagne de pub était d'ailleurs parue avec en photo une famille africaine, et en slogan "ce n'est pas parce que nous ne passons plus au JT que nous ne mourons plus de faim" (et je trouvais ça très bien trouvé).
Et j'en profite avec ça pour soulever ce même problème avec ces émissions qui me débectent (Téléthon, etc). L'idée de base est généreuse, mais le truc, comme tu le dit, c'est que les gens ne se bougent le cul que quand on surmédiatise quelque chose (d'autant qu'avec ces émissions, je vois plus une façade pour se donner bonne conscience, entre les uns qui fanfaronnent parce qu'ils sont "fiers" d'avoir donné (alors que soit dit en passant, ils peuvent le faire à d'autres moment que ces émissions, et également donner de leur personne - donner de l'argent pour moi, c'est un peu la solution de facilité, du moins pour ceux qui auraient le moyen de faire quelque chose), et les autres qui trônent à côté d'enfants handicapés histoire de faire larmicher leur public).
Bref, en même temps, même si je déplore cet état d'esprit, autant dire les choses : le public se met à larmoyer et à se bouger seulement quand quelque chose est pointé par les médias. Certes, c'est con, mais en attendant, il y a au moins un (minuscule) pas fait d'un côté, et je dirais presque que c'est toujours ça de pris (même si en soit, il est triste qu'il faille une sur-médiatisation pour que le public prenne conscience d'événements graves...).